La routine hebdomadaire à bord d'un navire était soumise à la fois aux traditions qui avaient cours dans la marine et aux usages particuliers propres à ce navire. Sur certains, un jour déterminé était destiné aux exercices à la manoeuvre et aux canons, à la lessive et au nettoyage, sur d'autres, on se consacrait très peu aux exercices et les journées se ressemblaient toutes. Sur certains bâtiments, la punition n'avait lieu qu'une fois par semaine ou plus rarement encore, sur d'autres, cela avait lieu tous les jours ! Sur la plupart, toutefois, le mardi était consacré à la couture et au raccommodage ; en particulier en fin d'après-midi (afternoon watch), on aimait que l'équipage se consacre à la confection, à la réparation et à l'ornement des tenues. Le vendredi était souvent le jour de la lessive, bien qu'on n'ait pas de savon et qu'il n'y ait pas d'eau claire... Le samedi on faisait sécher le linge et on le préparait pour l'inspection du capitaine qui avait lieu le dimanche.
La seule obligation était que l'office religieux ait lieu le dimanche. D'habitude on sifflait le réveil et on servait le petit-déjeuner une demi-heure auparavant. Pendant le repas, le maître d'équipage invitait les hommes à être propres pour la revue des troupes qui avait lieu aux cinq coups de cloche. Ils serraient leurs nécessaires de marins contenant leurs affaires sur le gaillard d'arrière, en arrière de la barre ou à un autre emplacement traditionnel puis, rasés, en habits propres, ils étaient appelés à se rassembler en divisions afin d'être inspectés par les aspirants qui en étaient responsables puis par leur lieutenant ; les fusiliers de marine, polissaient et astiquaient leurs sangles (au blanc de terre à pipe), se rasaient et subissaient le contrôle de leurs compagnons de table. Les soldats de marine se rassemblaient en sections sur la partie arrière du gaillard, précédés par leurs officiers. Après avoir été informé que tous les hommes étaient présents, sobres et présentables, le capitaine inspectait chaque section et donnait les noms des hommes en défaut au maîtres d'armes pour qu'ils soient punis ultérieurement. Ensuite, il visitait le bâtiment, faisant large usage de ses gants blancs pour découvrir toute trace de saleté et rapportant au premier lieutenant tous les points qui devraient être améliorés. Après l'inspection, on préparait l’office. Quand il n'y avait pas d'aumônier à bord, il arrivait que le capitaine fasse lui-même l'office. De nombreux capitaines préféraient pourtant lire le code de justice maritime, les fameux "Articles of War". La messe se terminait vers midi, à temps pour le repas qui comportait traditionnellement un petit extra. Le dimanche, on invitait également souvent le capitaine à déjeuner au carré des officiers et, à moins que le capitaine ne soit particulièrement sévère, on donnait un peu de liberté aux hommes l'après-midi. Pour autant que le vent, la météo et l'ennemi le permettent...
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